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Kamphëng, qui était à la tête des éléphants. Lorsqu’il fut arrivé dans le vestibule du palais, le roi lui dit : Le roi de Xieng-Sën nous a offert un éléphant ; Phaja-Kamphëng, il faut aller le voir. — Mon auguste seigneur ! je reçois vos ordres, moi cheveu. — Voyez s’il est véritablement blanc ou rouge ou cuivré ? — Mon auguste seigneur ! je reçois vos ordres, moi cheveu. Le mandarin Kamphëng adora et remonta le fleuve pour s’assurer de la chose. Mais lorsqu’il fut de retour, il adora en disant : Je prie par la puissance de la poussière de vos pieds qui protègent ma tête, votre miséricorde m’a envoyé pour reconnaître un éléphant mâle, d’excellente race ; la chose est comme le roi de Xieng-Sën l’a déclaré à Votre Majesté. — Bien, mandarin Kamphëng ; sa couleur peut-elle être comparée à la couleur d’une marmite de terre neuve ? — Mon auguste seigneur ! je reçois vos ordres, il en est ainsi. — Quelle est sa hauteur ? — Auguste seigneur ! il a la hauteur de trois coudées trois pouces. — A-t-il belle mine ? — Mon auguste seigneur ! je reçois vos ordres, il est beau. — Quand arrivera-t-il ? — Auguste seigneur ! je reçois vos ordres, moi cheveu ; le troisième de la lune il parviendra ici. — Hâtez-vous de l’amener