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couche. — S’il en est ainsi, allons, L’homme avec le médecin viennent à la maison de la malade ; la malade dit : En voyant mon père médecin, j’ai beaucoup de joie ; je ne sais déjà à qui avoir recours ; je vois seulement le visage de mon père médecin et de mon mari ; ma maladie est très-grave ; je pense que peut-être je ne pourrai pas en réchapper. Le médecin lui demande : Ô ma mère, éprouvez-vous une oppression sur la poitrine et sur le cœur ? Je suis à l’extrémité, mon père médecin ! Je sens dans ma poitrine comme si elle était déjà brisée ; elle est oppressée, et cette oppression remonte de manière à fermer les mâchoires ; je ne puis prendre les remèdes ; depuis trois jours je n’ai pas pris de nourriture ; si mon père médecin ne peut pas guérir cette raideur des mâchoires, je vois que je ne vivrai pas plus de deux jours, parce que je n’ai pas un instant de repos. Le médecin répond : Ma mère, n’ayez pas l’esprit si faible ; ce n’est rien ; le sang a trop de force ; c’est ce qui cause l’oppression et la raideur des mâchoires par la faute du sang ; si je puis guérir pour le sang, ce ne sera rien certainement ; ma mère ne vous inquiétez pas. — Mon père médecin a dit, je crois. Le médecin prépare un pot de remède chaud, il