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je demande en aumône les deux fils, de mon seigneur Kanhá et Xali à l’instant même pour moi brame décrépit. Lorsque le saint roi eut entendu le discours du brame qui demandait ses fils, il fut très-réjoui, parce qu’il avait fort à cœur de faire l’aumône ; il les livra donc au vieillard décrépit qui, après avoir adoré le roi, attacha avec du lierre les mains des enfants, et, tout en les frappant de sa baguette, il les menait à son gré.

XII. FRAGMENT DE PRÉDICATION MORALE.

Panô pana : sánjita vata chittang upakkamo : Tena : maranang (texte bali). La question du meurtre des animaux embrasse cinq manières. La première, quand il s’agit des animaux doués de vie et de sens. La seconde, quand celui qui tue sait certainement que c’est un animal. La troisième, s’il a l’intention de tuer. La quatrième, tuer avec quelque peine. La cinquième, prendre pour soi l’animal tué avec quelque peine. Celui qui tue un animal de ces cinq manières réunies ensemble est dit avoir véritablement tué et avoir violé le précepte. Si l’animal est gros, le péché est plus grand ; si l’animal est petit, la faute est plus légère.