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mondes autour du nôtre sont pénétrés de la majesté et de la sainteté de Bouddha ; mais les mondes infinis, sans en excepter un seul, sont éclairés par la science de Bouddha ; c’est là ce qu’on appelle phuthakhet ou limites de Bouddha.

Lorsque le temps de la destruction d’un monde approche, il apparaît une grande nuée illusoire à laquelle succède une sécheresse de dix mille ans ; quelques anges, prévoyant la destruction du monde, descendent tous les cent ans sur la terre pour prédire la destruction du monde aux hommes et aux animaux qui, s’étant convertis de leurs péchés et étant enlevés par la famine, transmigrent dans les cieux supérieurs. Les damnés et les impies transmigrent dans les enfers d’autres mondes qui ne seront pas encore détruits. Alors se lèvent deux soleils qui brûlent tour à tour la terre, de sorte qu’il n’y a pas de nuit, mais un jour continuel sans nuages ; toutes les rivières et tous les fleuves sont desséchés, excepté les cinq grands fleuves. Ensuite se lève un troisième soleil qui dessèche les grands fleuves. Les sept grands lacs sont desséchés par un quatrième soleil qui survient. À l’arrivée d’un cinquième soleil, la mer (dont la profondeur est de quatre-vingt mille