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qu’on avait fait relier à Paris, avec des feuillets blancs entre les images, pour y écrire ce qu’elles signifiaient. Ces images représentaient tous les Mystères de la Vie et de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les Apôtres, les Évangélistes, les principaux fondateurs des Ordres religieux, deux des plus illustres saints de chaque Ordre et les quatre fins de l’homme.

Le roi, ayant parcouru ce recueil, dit à monseigneur de Bérythe qu’il lui ferait plaisir d’en écrire l’explication en langue siamoise sur les feuillets blancs. M. Lanneau, qui savait assez bien parler, lire et écrire cette langue, fut chargé de cet ouvrage, et lorsqu’il l’eut mis dans sa perfection, il le présenta au roi. Sa Majesté le lut, l’examina avec beaucoup d’application, et voulut avoir plusieurs conférences sur ce sujet avec ce missionnaire. Il le communiqua ensuite aux plus considérables et aux plus habiles de sa cour. Chacun employa tout son esprit et toutes ses lumières pour en faire un examen exact, et pour pouvoir, après ses réflexions, dire au roi ce qu’il en pensait. Dans le rapport qu’ils en firent à Sa Majesté, tous avouèrent que la religion chrétienne était belle, et qu’elle enseignait des choses fort relevées mais ils ajoutè-