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seul, monseigneur de Métellopolis eut la permission d’aller demeurer avec M. Paumard, et d’y recevoir des visites, mais avec défense de sortir de sa maison.

Les prisonniers ayant fait présenter un placet dans le mois de février 1690, par lequel ils suppliaient d’adoucir la rigueur avec laquelle on les traitait, obtinrent quelque adoucissement à leur sort ; mais, par la jalousie et par les plaintes des Hollandais contre les Français, ils furent bientôt traités avec plus de rigueur qu’auparavant.

Le jour de l’Assomption 1690, tous les missions naires et les séminaristes furent tirés de la prison et conduits dans une petite île qui en est peu éloignée. Matgré la liberté dont ils jouissaient dans cette île, par suite des souffrances qu’ils avaient éprouvées, ils tombèrent presque tous dans des maladies dangereuses. MM. Gefrard, Monestier, Chevalier et Paumard, missionnaires, et cinq séminaristes, succombèrent en peu de jours. Les autres missionnaires se virent en danger de la vie, et traînèrent longtemps dans un état de langueur dont ils ne croyaient pas pouvoir revenir.

Sur la fin de 1690, le père Tachard, jésuite, débarqua au port de Merguy avec deux mandarins