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à prendre un peu de repos qu’on les appela, par ordre du vice-roi qui était sur la place, pour prendre connaissance des effets qui avaient été pillés et en faire rendre compte au nom du roi d’Ava. On les fit avancer et asseoir à terre auprès de ce seigneur il tenait entre ses mains une croix de l’église, avait à son côté le calice, et à quelque distance d’autras vases sacrés et quelques ornements, Voyant les missionnaires à ses pieds, il leur présenta la croix en leur demandant s’ils la reconnaissaient, et si elle leur appartenait. Comme ils lui répondirent qu’ils la reconnaissaient et qu’on l’avait prise chez eux, il continua à leur demander si on avait pris autre chose, et, en particulier, combien d’argent on avait trouvé chez eux. M. Andrieu, qui ne voulait point nuire par sa déclaration à ceux qui avaient pillé et caché cet argent, se contenta de répondre qu’il ne savait pas assez la langue des Barmas pour s’expliquer suffisamment, mais que le missionnaire qui était auprès du roi d’Ava pourrait lui donner le détail de tout. Cette réponse ne satisfit pas le vice-roi qui voulait se faire rendre compte à lui-même ; il lui fit une autre question, et lui demanda s’il avait caché de l’argent. M. Andrieu, avant de répondre, mit sa