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Siam on rencontre bien des misères ; il y a parmi eux des joueurs et des ivrognes ; de temps en temps un jeune homme s’enfuit avec une jeune fille, quand les parents s’opposent au mariage mais les fugitifs ne tardent pas à revenir demande pardon de leur scandale. Il y a aussi des esprits turbulents, querelleurs, amis du trouble et de la chicane. L’oisiveté est encore un défaut très-commun, lequel en engendre nécessairement plusieurs autres. Néanmoins, on peut dire en toute vérité que les chrétiens de Siam ont des qualités précieuses, et que leur conduite, en général, est très édifiante. Ils sont exacts à faire leurs prières du matin et du soir ; quand ils sont à proximité de l’église, ils ne manqueront jamais d’assister à la messe les dimanches et fêtes ; tout le monde est à l’église, excepté les personnes nécessaires à la garde des malades et des maisons. Non seulement tous les enfants et une grande partie des femmes mais encore beaucoup d’hommes assistent régulièrement à la messe quotidienne. Ils observent exactement le repos du dimanche, l’abstinence et les jeûnes, qui, du reste, ne sont pas nombreux ; car ils ne sont tenus qu’à neuf jeûnes dans le cours de l’année. Presque tous s’efforcent d’accomplir leur