Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/366

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 344 —

Cette maison était faite de bambous et couverte de nattes assez propres. Tous les meubles en étaient neufs ; il y avait plusieurs chambres tapissées de toile peinte fort belle ; la mienne avait de très-beaux tapis sur le plancher ; j’y trouvai un dais d’une étoffe d’or fort riche, un fauteuil tout doré, des carreaux de velours très-beaux, une table avec un tapis broché d’or, et des lits magnifiques on m’y servit des viandes et des fruits en quantité. Je partis après dîner et tous les mandarins me suivirent. J’allai à Bangkok, qui est la première place du roi de Siam sur cette rivière, et qui est éloignée d’environ huit lieues de la mer. Je trouvai à la rade un navire anglais qui me salua de vingt et un coups de canon ; les forteresses du lieu qui gardent les deux côtés de la rivière me saluèrent aussi, l’une de vingt-neuf coups, et l’autre de trente et un. Ces forteresses sont assez régulières et fournies de gros canons de fonte. Je logeai dans la forteresse à main gauche, dans une maison assez bien bâtie et très-bien meublée, où je fus traité à la mode du pays.

Le lendemain 10, j’en partis sur les huit heures du matin, accompagné de tous les mandarins et de tous les gouverneurs qui étaient venus me faire compliment. À mon départ, je fus salué de la même