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pitaines du roi de France qui fussent arrivés dans son royaume, et qu’il souhaitait qu’ils s’en retournassent aussi heureusement qu’ils étaient venus. Il leur donna à chacun un sabre dont la poignée et la garde étaient d’or, et le fourreau presque tout couvert aussi d’or, une chaîne de filigrane d’or bien travaillée et fort grosse, comme pour servir de baudrier, une veste d’une étoffe d’or, garnie de gros boutons d’or. Comme M. de Vaudricourt était le premier capitaine, son présent était plus beau et plus riche. Le roi leur dit de se donner de garde de leurs ennemis en chemin ils répondirent que Sa Majesté leur donnait des armes pour se défendre et qu’ils s’acquitteraient bien de leur devoir. Ces capitaines lui parlèrent sans descendre de dessus leurs éléphants. Je vis bien que, sous prétexte d’un combat d’éléphants, il voulait faire ce présent aux capitaines devant beaucoup d’Européens qui étaient présents, afin de donner une marque publique de la distinction particulière qu’il voulait faire de la nation française.

Le dimanche 2 décembre, M. Constance m’envoya des présents, il en fit aussi à M. l’abbé de Choisy et aux gentilshommes qui m’accompagnaient. Ces présents étaient des porcelaines, des