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celaines très-belles, et autres curiosités des Indes.

Le 14, sur les cinq heures du soir, je partis de Juthia accompagné de M. Constance, de plusieurs mandarins, avec un grand nombre de ballons, et j’arrivai à Bangkok le lendemain de grand matin, Les forteresses que nous trouvâmes sur notre route et celle de Bangkok me saluèrent de toute leur artillerie. Je restai un jour dans cette ville, parce que le roi m’avait dit, que comme j’étais un homme de guerre, il me priait d’en voir toutes les fortifications, et de lui mander ce qu’il y avait à faire pour la bien fortifier, et d’y marquer une place pour y bâtir une église ; j’en fis un devis que je donnai à M. Constance.

Le 16, au matin, j’en partis accompagné des mandarins ; les forteresses me saluèrent encore, et sur les quatre heures j’arrivai à la barre de Siam dans les chaloupes des deux navires de Sa Majesté, où je m’étais mis.

Le 17, la frégate du roi de Siam, dans laquelle étaient ses ambassadeurs et sa lettre pour le roi de France, vint mouiller proche de mon navire ; j’envoyai ma chaloupé qui amena d’abord deux des ambassadeurs, et la renvoyant une seconde fois, elle revint avec le troisième ambassadeur et la