Page:Paris, Paulin - Lettre au traducteur de Fiéramosca sur les romans du Moyen-âge.djvu/13

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du XIVe siècle, l’antériorité de ces types principaux semble appartenir, par cela même, aux romans de la Table ronde, dont l’existence, à la fin du XIIe siècle, ne peut former la matière d’un doute.

Sous le règne de Charles VII, le goût des compositions romanesques reparut en France. En écrivant l’histoire des plus grands guerriers contemporains, on revint insensiblement aux héros fabuleux dont on avait négligé si longtemps les aventures. Les anciens paladins, les chevaliers de la Table ronde et, près de ces hauts et poétiques personnages, de nouvelles créations héroïques occupèrent l’attention des courtisans et charmèrent les loisirs de tous les esprits délicats. Alors parurent Jéhan de Saintré, Olivier de Castille, Jean de Paris, Robert le Diable, Richard sans peur et grand nombre de romans, sinon complétement neufs, au moins complétement rajeunis. Mais il faut avouer qu’en général, ce fut l’Italie que nous imitions alors. Pour parler de Roland et de la belle Aude, sa mie, nous lisions Boiardo et les Reali di Francia, plutôt que nos belles et nationales Chansons de gestes.

Jusqu’à présent, je n’ai résumé que l’histoire