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Examen Chymique

de plus en plus combien l’eau eſt abondante dans les Pommes de terre, & combien par conſéquent leurs autres parties conſtituantes doivent être éloignées du ſoupçon d’être peſantes ſur l’eſtomac de ceux qui s’en alimentent, puiſque deux livres de ces racines n’ont donné qu’un gros de produit terreux : cette circonſtance m’a porté à voir comment cette ſi grande quantité d’eau étoit combinée dans les Pommes de terre.

J’ai pris vingt livres de Pommes de terre que j’ai diviſé, à l’aide d’une rape de fer-blanc : la pulpe étoit d’abord blanche, elle devint enſuite rougeâtre, puis griſe, & enfin preſque noire : je l’enfermai dans un ſac de toile ſerrée pour la ſoumettre à la preſſe ; le ſuc que j’en exprimai étoit trouble, brun, mucilagineux, dépoſant un ſédiment blanc.

Le marc qui me reſta ne peſoit plus que dix livres ; il étoit très-blanc, mais expoſé à l’air il devint, à vue d’œil, rouge & finit par demeurer