Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
132
Culture

nière que la nature s’y prend pour produire les effets mentionnés : il reſte toujours dans le champ, après la récolte des pommes de terre, des baies ou fruits ſur terre ; leur ſemences enterrées, échappées aux rigueurs de l’hiver, germent au printemps, & ſe confondent avec la plantation nouvelle : n’ayant qu’une groſſeur médiocre, on les met en réſerve pour les semences ; & voilà, ſans s’en douter, des variétés qui ſe multiplient.

La voie des ſemis, quoique plus longue que celle de la bouture, a procuré en différens endroits à des cultivateurs dignes de confiance, dès la première année, des pommes de terre de l’eſpèce groſſe-blanche, qui peſoient juſqu’à 24 onces, & des rouges-longues de 4 à 5 onces ; mais en général, elles ont peu de volume la première année, & ne ſont en plein rapport que la troisième. M. Chancey a remarqué que dans une planche de 150 pieds carrés, le produit s’eſt monté à 164 livres de racines, indépendamment des