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Culture

des de faire paître des beſtiaux, & qui trouvent à peine un peu d’herbe à brouter ! Que d’avantages n’en retireroit on pas, ſi elles étoient couvertes de nos racines, dont le ſuccès seroit aſſuré, à cauſe de l’humidité qui y règne continuellement. ll y a des forêts, où il ne peut croître que de la bruyère & du genet ; le gland qu’on y recueille eſt affermé juſqu’à douze mille francs, & ce fruit manque très-ſouvent.

Depuis pluſieurs années, M. le Breton, correſpondant de la Société royale d’agriculture ſollicitoit en vain les fermiers des environs de Saint-Germain de cultiver les pommes de. terre : avant de partir pour l’Angleterre, il fit venir M. Bled, fermier ; pour l’y engager de nouveau, mais ſans ſuccès.., alors M. le Breton lui donna ordre de prendre deux arpens de terre appartenans à M. le maréchal de Noailles, dans leſquels on avoit ſemé inutilement de l’orge, de l’avoine & du ſarraſin, pour les couvrir de ces racines ;