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des Pommes de terre.

térêt aſſez important à M. de Lormerie, correſpondant de la Société royale d’agriculture, pour les préſenter à un prince très-grand, puiſqu’il eſt le bienfaiteur de l’humanité, & pour le ſupplier de protéger la culture des pommes de terre ſur nos côtes, dont la diſtribution par chaque curé a ſes habitans, ſelon leur beſoins, propageroit ce végétal précieux, & deviendroit une belle action philanthropique.

Avec quel plaiſir j’ai vu quelque portions des dunes de Dunkerque couvertes en pommes de terre ! M. de Lormerie a encore ſollicité les ſoins d’un homme intelligent à Cherbourg, pour eſſayer la culture de cette plante, ſur des ſables infiniment plus fertiles que ceux des côtes de Calais & de Dunkerque. Il a préparé la même expérience pour ce printemps, ſur la côte du ſud de la Manche en baſſe-Normandie, à Granville, où il y a beaucoup de familles de pauvres matelots, & à Avranches, où, quoique les denrées ſoient infiniment à meilleur marché qu’à Paris, la pomme de terre