râper cent livres de pommes de terre dans trois heures.
Les mieux nétoyées en apparence, ne doivent jamais paſſer au moulin-râpe qu’au préalable elles n’aient été bien lavées. Pour cet effet, on les met tremper dans un tonneau défoncé, rempli d’eau claire ; on les remue ſouvent avec un balai rude & uſé, afin d’en ſéparer le ſable & toute la terre qui s’y trouve adhérente. Il eſt même néceſſaire de répéter ce lavage, juſqu’à ce que l’eau ne ſe trouble abſolument plus, & eſt inutile ensuite de mettre ſécher les racines.
Quand les pommes de terre ſont bien lavées, on les jette toutes mouillées dans la trémie du moulin : les racines une fois diviſées, tombent dans un baquet placé ſous le moulin, ayant la forme d’une pâte liquide, & qui, de blanche qu’elle étoit d’abord, devient d’un brun foncé.