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des Pommes de terre.

raux du biſcuit ordinaire : il ſe caſſe net ; il eſt ſonore, & trempe bien dans l’eau ſans s’émietter.

Déſirant particulièrement conſtater s’il seroit poſſible de conſerver ce biſcuit auſſi aiſément que celui de froment, M. le maréchal de Caſtries a ordonné qu’il en fût envoyé quelques quintaux à Breſt, pour les embarquer ſur pluſieurs bâtimens deſtinés pour les îles. Les intentions du miniſtre ont été parfaitement remplies ; & les procès-verbaux dreſſés à l’arrivée de ce biſcuit dans nos colonies, & à ſon retour à Paris, lui ont été extrêmement favorables.

Les pommes de terre cultivées abondamment dans nos îles permettroient d’y jouir de l’avantage d’approviſionner les navires qui y relâchent, ſur-tout lors de la cherté des farines, & dans les circonſtances où les haſards de la mer rendent les communications difficiles. M. de Badier, correſpondant de la ſociété royale d’agriculture, vient de faire, dans cette