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Usage

pient à cette fécule : on la fait cuire dans l’eau, dans du lait, dans du bouillon, & elle ſert dans cet état aux malades, aux convaleſcens, aux eſtomacs foibles. M. Gendron, l’un de nos plus habiles pâtiſſiers, en prépare auſſi des gâteaux, des biſcuits excellens, qui n’ont aucuns des inconvéniens des mêmes préparations avec les autres farineux.

On a ſouvent éprouvé que deux onces d’amidon diſſous dans du lait ou dans de l’eau, avec un peu de ſel ou de ſucre, étoient capables de nourrir toute une journée un enfant qu’on vouloit ſévrer, & qu’une pareille nourriture valoit infiniment mieux que cette bouillie pernicieuſe de farine de froment, qui, quoique préparée avec ſoin, immole chaque année tant de victimes.

Les expériences faites à l’hôpital des enfans-trouvés à Paris, ne laiſſent plus de doute ſur la préférence que mérite la bouillie d’amidon de pommes de terre, vu qu’elle eſt plus ſubſtantielle & plus