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des Pommes de terre.

terre leur eſt ſans doute très-inhérente ; on la voit ſe développer au retour de la belle ſaiſon, les racines végètent, prennent un goût âcre, herbacé ; mais cette faculté ne ſubſiſte plus dans leur amidon, & on peut l’extraire encore des pommes de terre germées, avec cette différence qu’il ne s’y trouve plus dans les mêmes proportions.

Quand on ne peut ſe paſſer de ces racines pour la nourriture, & que bien avant le printemps on les a laiſſés arriver à la germination ; il faut les cuire à grande eau, parce que dans ce cas, c’eſt le moyen d’en extraire une portion de l’âcreté qui y domine : lorſqu’on approche de l’époque de la plantation, on pourroit les traiter de cette manière.

En ſuppoſant toujours qu’on ait de grandes proviſions de pommes de terre germées, il conviendroit de ſe hâter de les employer pour prévenir un plus grand déſordre, & de les ſoumettre à la boulangerie ou à l’amidonerie l