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des Pommes de terre.

à cornes. Mais quel eſt l’aliment dont l’excès ne ſoit pas sujet à inconvénient ? il exiſte une foule d’herbages qui ont également ce défaut dès qu’on en emploie trop à-la-fois. M. Chancey a donné près de 60 livres de ces racines à une vache, ſans qu’elle ait enflé ; c’étoit ſans doute beaucoup trop, mais il a obſervé que cette année le fourrage avoit été extrêmement rare dans tout le royaume.

Les pommes de terre données en quantité ſont laxatives, & l’on ſait, d’après les obſervations des engraiſſeurs, qu’il faut tenir le ventre libre aux bêtes à corne qu’on engraiſſe. M. Gilbert, qui ne s’eſt pas borné de ſoumettre des vaches à la nourriture des pommes de terre, a tenu auſſi à ce régime des chevaux qui ont bientôt acquis de l’embonpoint, ſans cependant prendre de force en proportion ; mais il obſerve que cet effet n’eſt point particulier aux racines, qu’il étoit commun à toute eſpèce de nourriture verte, & qu’il diminuoit inſenſiblement.