Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/62

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Les célestes senteurs de cinname et de myrrhe
Volent autour de vous et parfument vos chairs ;
La clarté des ciels purs allume votre rire
Et des rayons divins flambent dans vos yeux clairs.

Je vous aime, ô Déesse ! et ma voix vous implore :
Pour vous forcer à voir, et même à m’écouter,
Je veux, comme la voix d’une lyre sonore,
Religieusement la contraindre à chanter.

Je veux que mon amour vous soit une auréole
Qui ne vous brûle pas de ses doutes amers ;
Je veux que le respect réside en ma parole
Plus profond que les cieux et que les vastes mers !