Page:Parny - Chansons madécasses.djvu/37

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Oulgarey sera mon asile.
Ô printems ! réponds à mes vœux !
Si ma voix, jadis plus brillante,
Célébra ta beauté riante,
Et fit aimer ton règne heureux ;
Demande à Flore ta parure,
Et viens, escorté du Zéphir,
Donner ta robe de verdure
Aux champs que je vais parcourir.
Jeune et mélodieuse encore,
Ma lyre a protégé les fleurs ;
Charmantes filles de l’Aurore,
Pour mes yeux hâtez-vous d’éclore,
Rendez-moi vos douces odeurs.
Arbres chéris, dont le feuillage
Plaisoit à mon cœur attristé,
Prêtez-moi cet utile ombrage
Que mes vers ont souvent chanté.
Que dis-je ? Ce climat vanté