Fendent les airs, font siffler les serpens
Entrelacés sur leurs têtes horribles,
Et du coupable assiégeant le repos,
À la lueur des funèbres flambeaux,
En traits de sang lui retracent ses crimes,
Et sous ses yeux font passer ses victimes.
Mais Constantin, calme, et sans s’éveiller,
Leur dit : « Trop tard vous arrivez, princesses.
Il fut un tems où vos mains vengeresses
De ces longs fouets auraient pu m’étriller :
Ce tems n’est plus. De quelques peccadilles
J’étais coupable, et les prêtes païens
N’ont pas osé m’absoudre : les chrétiens
M’ont pardonné ces royales vétilles.
Ils ont fait mieux ; courageux et rusés,
Ils m’ont donné l’évangile et l’empire.
Tous deux sont bons : c’est assez vous en dire ;
Laissez-moi donc ; vos serpens sont usés. »
Sur l’homme encor le fils de Cythérée
Veut essayer le poison des plaisirs.
Du ciel il part sur l’aile des zéphirs,
Et comme un trait fend la plaine azurée
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LA GUERRE DES DIEUX,