Page:Pascal - Les lettres de Blaise Pascal, edition Beaufreton, Crès 1922.djvu/14

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tu t’étonnes de ce que je te reproche que tu n’écris pas assez souvent, et où tu me dis que tu écris à Rouen toutes les semaines une fois. Il est bien assuré, si cela est, que tes lettres se perdent, car je n’en reçois pas toutes les trois semaines une. Etant retourné à Rouen, j’y ai trouvé une lettre de Monsieur Perier, qui mande que tu es malade. Il ne mande point si ton mal est dangereux, ni si tu te portes mieux, et il s’est passé un ordinaire[1] depuis sans avoir reçu de lettre, tellement que nous en sommes dans une peine dont je le prie de nous tirer au plus tôt mais je crois que la prière que je fais ici sera inutile, car, avant que tu aies reçut cette lettre ici, j’espère que nous aurons reçu lettres de toi ou de Monsieur Perier. Le département[2]. s’achève, Dieu merci. Si je savais quelque chose de nouveau, je te le ferais savoir. Je suis,

Ma Chère sœur.

Votre très humble et très affectionné serviteur et frère,

Pascal.

  1. Le courrier régulier de la poste. On retrouvera cette expression au début de la lettre XVIII.
  2. La répartition des tailles, aides et gabelles entre les paroisses de la généralité de Rouen.