Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/414

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA TROISIÈME Race. 331

tolleratit facultatem. Nos autem, prefatis religiosis condignum gratte nostre super hoc volentes adhibere remedium, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, qubd nos, tenore presentis pagine, declaramus et dictis religiosis pro se et suis successoribus concedimus, auctoritate regia, ex certa scientia, de gratia speciali , ,n omnes et singulas juri diciones et possessiones, reditus, libertates et fler a, que seu quas ipsi tempore captionis seu occupationis dicti loci tenebant et possidebant, seu quibas utebantur et gaudebant, tam in capite quam in membris, ipsi et eorum posteri perpetub teneant et possideant pleno jure tamquam res ecclesiasticas, et ipsis tamquam rebus ecclesiasticis suis propriis gaudeant tg utantur, ipsos ’tn eisdem jure et statu possessionis et proprietatis dictarum rerum in quibus erant 5Upradicto tempore penitus reponentes ; et qubd ad ostendendum nobis aut nostris successoribus vel alteri ctticunfgue de cetero titulum aliquem proprietatis earumdem rerum vel aliquarum ex ipsis, aut ponendum res ipsas vel ipsarum aliquas extra manum suam, vel etiam proinde nobis aut alicui successorum solvere financiam rei ostendere solutionem financie de predictis aut predictorum aliquo mdlathenus teneamur, financiam ipsam dictis religiosis pro nobis et nostris successoribus tenore présent ium r emi c tentes. Unde mandamus omnibus et singulis justiciariis, commissoriis , receptoribus et aliis officialibus regiis, presentibus et fitturis ut dictos religiosos présentes et posteros monasterii supradicti presentibus nostris declaratione, concessione et gratiâ faciant et permictant uti libere et pacifice gaudere. Qiee ut in perpetui vigoris robore perseverent, nostrum presentibus licteris fecimus apponi sigillum, nostro et alterius cu/uslibet in aliis jure salvo. Datum apud Sanctum-Victorem prope Parisius, vicesima septima die mensis Octobris, anno Domini millesimo trecentesimo quinquagesimo primo. Lesquelles lectres originaulx aient esté perdues ou autrement adirées par la fortune des guerres, mortalitez et autres empeschemens qui ont esté en ladite esglise et ou pays d’environ, tellement que lesdicts supplians ne les sçavent ne peuvent trouver , et doubtent lesdicts religieux que à l’occasion de ce on leur vueille mectre ou donner empeschement en plusieurs de leurs terres, possessions et autres droiz, dont plus à plain est faite mencion esdictes lectres, et que de présent on face difficulté de adjouster foy à certains vidimus qu’ilz ont trouvé desdictes lectres, données soubz le scel royal de Nyort, ou mois d’avril mil ccc cinquante ung, pour ce qu’ilz ne peuvent faire apparoir de l’original d’icelles ; qui pourroit tourner ou très-grand préjudice et dommaige des droiz de ladicte esglise, se nostre’grace ne leur estoit sur ce impartie, se comme ilz dient, en nous humblement requerans icelle. Pour ce est-il que nous, ces choses considérées, qui voulons de nostre povoir secourir ausdicts supplians en faveur de leurdicte esglise et du divin service qui chascun jour se fait en ladicte esglise,ausdicts supplians, tant pour les choses dessusdictes que autres à ce nous mouvans, avons octroyé et octroyons de grâce spécial, par ces présentes, que 2M%idimus desdictes lectres cy-dessus incorporées dont il nous est apparu, soit plaine foy adjoustée en tous les points déclarez en icelluy comme au vray original desdictes lectres, comme se apparoir en pouvoit. Si donnons en mandement à noz amez et féaulx conscillcrs les gens tenans et qui tiendront nostre parlement, les maistres des fequestes de nostre hostel, aux seneschal de Xaintonge et gouverneur de la Rochelle, ct à tous les autres justiciers de nostre royaulme ou à leurs lieuxtcnans, presens et advenir,*et à chascun d’eulx si comme à luy appartiendra , que de nostre présente grâce, concession et octroy, ils facent, seuffrent et hissent lesdicts supplians et leurs successeurs advenir, joyr et user paisiblement T t ij

Louis XI,

à Saint-Jeatv-

d’Angely,

Février i46i.

Suite des Lettres

de

Charles VII.