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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

aussi petits que leur ravisseur, les maisons, les canots, les ustensiles, le tout enfin est à proportion. Les trois frères sont pris et jetés, pieds et poings liés, dans une hutte, tandis qu’un conseil s’assemble pour décider de leur sort. Pendant ce conseil, une immense quantité d’oiseaux, ressemblant à des oies, mais beaucoup plus grands, fondirent sur les habitants et les attaquèrent Ces oiseaux dardaient leurs plumes aiguës, comme le porc-épic ses pointes. Quoique les petits guerriers combattent avec une grande valeur, ils sont bientôt percés de ces dards et renversés, privés de sentiment, sur le sol. Puis les oiseaux prennent leur vol et disparaissent.

De leur prison les trois frères avaient assisté au combat et avaient brisé leurs liens. Il se rendent sur le champ de bataille où ils commencent à arracher les plumes des corps des petits hommes morts en apparence, mais ceux-ci reviennent instantanément à la vie. Quand ils se voient rendus à la santé, ils veulent exprimer leur gratitude à leurs sauveurs, et leur offrent de leur accorder tout ce qu’ils demanderaient. Les frères demandent à retourner dans leur pays. En conséquence, le conseil s’assemble de nouveau pour prononcer sur la meilleure manière de les rapatrier ; à tout événement, on décide d’employer une baleine pour cet usage. Assis sur le dos du monstre, les frères voguèrent dans la direction de Nasqually. Cependant, à moitié chemin, la baleine commence à regretter sa complaisance et songe à les changer en marsouins et à les mettre ainsi en état de nager eux-mêmes jusque chez eux. Car la baleine est considérée comme un Soch-a-li-ti-yah ou grand esprit, quoiqu’elle ne soit pas la même chose que le Hios-soch-a-li-ti-yah, ou grand esprit su-