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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

et M. Constable nous rattrapent dans leurs canots qui sont légers ; ils se rendaient au Canada, et venaient de la rivière Rouge ; ils nous quittent bientôt ; nous leur disons à peine adieu que M. Mackensie et ses deux charmantes filles surviennent ; ces dames restent avec nous jusqu’au lendemain matin.

Nos Indiens refusent alors de nous accompagner plus loin, à moins de recevoir une ration de rhum, et le major doit leur en promettre une à leur arrivée au portage du Rat.

10 août. — Un épais brouillard retarde notre départ et nous déjeunons aux Rochers-Boules. Les dames se rendaient de là à leur résidence du portage du Rat. Dans la journée nous passons aux Chênes pour camper quatre milles au-dessous de la pointe des Bois.

11 août. — Nos provisions commençaient à diminuer sensiblement et il nous fallut réduire encore la ration des femmes et des enfants. Des deux côtés de la rivière, des petits lacs entrecoupés de rizières couvraient le pays. Les eaux basses inspiraient aux Indiens de grandes inquiétudes sur la récolte qui menaçait de manquer complètement ; les conséquences les plus fâcheuses auraient suivi cette perte-là, car ils dépendent d’elle pour leur nourriture. Arrivés à la Grande-Équerre nous nous arrêtons pour la nuit.

12 août. — Nous passons devant une mission catholique abandonnée, appelée Wabe-Samug (Chien-Blanc), nom du portage placé au-dessus. M. Belcour, prêtre catholique, fondateur de cette mission, l’avait quittée l’année précédente à cause de la stérilité du terrain qui l’environnait. Dans la soirée, campement au portage du Chien-Blanc.

13 août. — Arrivés au portage de Boue-Jaune vers