Page:Paul Sébillot - Littérature orale de la Haute-Bretagne.djvu/196

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analogues qui ont vraisemblablement leur origine dans la persécution que le clergé a dirigée contre les danses.

Parfois même le diable se permet de paraître dans les villes. On racontait autrefois à Dinan qu’il était venu assister à un bal public, sous la Restauration. Un soir, qu’on dansait à la Fontaine-des-Eaux, un monsieur, vêtu de noir, vint se mêler aux danseurs. Bientôt on s’aperçut qu’il avait un pied fourchu : on alla chercher M. Bertier, alors supérieur du petit Séminaire ; il exorcisa le danseur qui se dissipa en fumée, non sans laisser après lui, comme tous les diables qui se respectent, une forte odeur de soufre. (Cf. sur le danger d’invoquer le diable : les Femmes et le Diable, n° XLIV des Contes populaires de la Haute-Bretagne ; la Coquette et le Diable dans le présent volume ; et sur l’intervention du diable dans les danses : le Pacte, n° XLII ; le Diable ménétrier, n° L.)