Page:Paul Sébillot - Littérature orale de la Haute-Bretagne.djvu/45

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à n’un moment où i n’y avait ténant[1] d’ monde au Carrousé et alentour des marchands qui vendent des saucisses de Plancoué et des cimériaux[2], o vit ieune des fées qui mettait sa main dans la pouchette de la devantière d’une chupée[3]. O s’ébérit[4] et o criit à la voleuse ! Mais la fée se tournit devers ielle et do le daït, o li arrachit un zieu si viferment[5], qu’o ne s’en avisit que quand o fut devenue borgneuse.

  1. Beaucoup de monde.
  2. Sorte d’échaudés.
  3. La main dans la poche du tablier d’une femme coiffée du Coq.
  4. Elle s’écria.
  5. Elle lui arracha un œil si vivement.