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Page:Paul Vibert - Pour lire en ballon, 1907.djvu/53

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passé déjà lointain, au dessert, il fit signe à sa femme d’apporter un grand bocal où nageaient, conservés dans de l’alcool, une vingtaine de poissons.

— Mes anciens et derniers locataires que je conserve par reconnaissance, car c’est grâce à vous d’abord et à eux ensuite que je dois ma petite fortune.

— Et vous buvez toujours de l’eau du lac de Grandlieu ?

— Jamais de la vie ! maintenant que je suis retiré des affaires, comme dit ma femme, je ne bois plus que de l’eau minérale en bouteille !

— C’est prudent !

Cette nouvelle que je demande la permission de qualifier de curieuse a paru dans l’Ouest Républicain, le 24 novembre 1901 et, comme pour venir se porter garant de son authenticité l’Aurore, publiait dans son numéro du 16 mars 1903, la non moins curieuse information suivante :

Un journal de Vienne signale un cas gastralgique des plus étranges :

Pendant le dernier voyage du Campania, un cas extraordinaire s’est présenté, qui a étonné les médecins qui l’ont vu. Un jeune Suédois de dix-sept ans, Nich Andersen, peu après que le Campania eut quitté Hambourg, fut pris d’un malaise qui rendait les médecins du bord perplexes. Il avait des quintes de toux effroyables et des douleurs d’estomac terribles. Aucun remède n’agis-