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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

priété émane du souverain. Le pouvoir ne peut être divisé sans dissolution. Toutes les maladies habituelles aux hommes se retrouvent dans l’État : un homme qui a lu, par exemple, des livres libertaires en faveur du tyrannicide, est atteint d’hydrophobie ; il désire perpétuellement boire de l’eau pure, mais elle lui fait horreur. Athènes et Carthage sont mortes de boulimie. L’agitation du petit peuple est analogue à celle des ascarides. Le loisir et le luxe engendrent la léthargie…

Ce fut certainement ce que l’on conçut de plus fort, de plus précis en la matière, et tout ce que l’on écrivit ensuite sur la nécessité d’un contrat social ou en faveur de l’absolutisme, peut paraître insignifiant en comparaison de cette doctrine scientifique qui s’accorda d’une façon si précise, trois siècles après, avec les découvertes de la science.

Malheureusement, Hobbes, de même que ses successeurs qui écrivirent sur l’organisme d’État, ne vit jamais dans cette image autre chose qu’une comparaison facile et frappante, une analogie littéraire utile pour la construction rationnelle d’une théorie politique.

Or depuis l’an deux mille, l’on sait combien ces tâtonnements politiques n’étaient que de vaines aspirations instinctives, que de vagues suggestions symboliques destinées à masquer la trans-