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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

animaux pour traquer et pour capter ces forces errantes.

Au lieu de laisser les fantômes effrayer inutilement des esprits timorés, au lieu de leur permettre de renverser des meubles, de hanter des maisons ou des châteaux abandonnés en se livrant à toutes sortes de travaux absurdes, on s’efforça de les capter pour mettre leurs forces vitales au service de la science. On dressa, un peu partout, des pièges spéciaux à trois dimensions, contenant, pour amorce, un germe vital à quatre dimensions et l’on se servit de nouveaux chiens clairvoyants, analogues aux chiens de chasse d’autrefois, pour rabattre les fantômes vers ces pièges.

Ce fut alors une battue émouvante, parfois même terrifiante, et qui dura pendant plusieurs mois. Petit à petit, tous les fantômes, hurlants, désespérés, furent captés dans les ateliers publics, enfermés dans des machines imitant, grossièrement mais suffisamment, les différents organes du corps humain. Tout d’abord, on s’imagina que la vie était définitivement soumise aux ordres de la science et que les fantômes emprisonnés seraient contraints d’animer les machines à trois dimensions où on les enfermait comme dans des cages de chair, mais petit à petit il fallut bien constater l’échec définitif de cette nouvelle tentative. Les