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L’INVENTION DU MONDE

tervention d’un insecte dans la fécondation de certaines plantes.

Comment expliquer par exemple sans préméditation intelligente la construction raisonnée du mécanisme de l’œil ou de l’oreille ? Aux premiers temps de l’histoire animale, la sensation visuelle ne se distinguait pas de la sensation tactile et dans l’univers incolore et informe, l’être primitif ne percevait que de vagues sensations. Ce fut ensuite par le désir de se rapprocher toujours davantage de la vision complète à quatre dimensions proposée par l’Idée, que le sens de la vue ajouta aux impressions à deux dimensions les impressions à trois dimensions, puis sépara les différences d’intensité des différences qualitatives suivant les besoins particuliers de chaque espèce. C’est ainsi par exemple que dans la couche sensible de la rétine, les oiseaux de nuit n’ont que des bâtonnets qui donnent uniquement les valeurs comparatives de noir et de blanc et manquent complètement de cônes qui seuls fournissent les sensations de couleur, puisque, dans l’obscurité, il est impossible de distinguer les couleurs. Par contre, les oiseaux diurnes qui recherchent des insectes aux couleurs brillantes ont plus de cônes que tous les autres animaux.

Lorsque l’on a parcouru les âges qui suivirent