Page:Peguy oeuvres completes 06.djvu/184

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LE MYSTERE Quiconque donc se sera humilié comme ce petit enfant, voilà celui qui est plus grand dans le royaume des deux.

Et celui qui reçoit un tel enfant en mon nom., me reçoit.

Mais celui qui aura scandalisé un seul de ces tout petits qui croient en moi, il vaut mieux pour lui qu’on lui pende au cou une meule d’âne^ et qu’on le jette au profond de la mer.

On a des écoles, dit Dieu. Je pense que c’est pour désapprendre

Le peu que l’on sait.

La vie aussi est une école, disent-ils. On y apprend tous les jours.

Je la connais, cette vie qui commence au baptême et qui finit à l’extrême-onction.

C’est une usure perpétuelle, une constante, une crois- sante flétrissure. On descend tout le temps.

Heureux celui qui peut rester tel que le jour de son baptême

Et de sa première communion. La vie commence au baptême, dit Dieu.

Sera-t-il dit qu’elle finit à la première.

Et non point à la dernière communion.

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