Page:Peguy oeuvres completes 06.djvu/225

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DES SAINTS INNOCENTS (Mais qui le dépassaient peut-être un peu) Une ruée de brutes passa, des espèces de {gendarmes,

des ogres comme dans les contes de fées, des Gro-

quemilaines pour les enfants. Portant des sabres qui étaient comme des grands cou- telas. Et c’étaient les soldats d’Hérode. Une ruée, un tumulte. Un fracas, des bras retroussés.

Une clameur. Des cris. Des dents. Des regards luisants. Des femmes qui fuyaient, des femmes qui mordaient Gomme elles mordent toujours quand elles ne sont pas

les plus fortes. Et il n’y eut plus dans le sang et dans le lait Qu’une grande jonchée de corps morts Un cimetière de poupons et de jeunes femmes juives. \’ous savez, dit Dieu, ce que nous en avons fait. Gesyeux qui s’étaient à peine ouverts à la lumière du

soleil charnel. Pour éternellement furent clos à la lumière du soleil

charnel Gesyeux qui s’étaient à peine ouverts à la lumière du

soleil terrestre Pour éternellement furent clos à la lumière du soleil

terrestre, (^es yeux qui s’étaient à peine ouverts à la lumière du

soleil temporel Pour éternellement furent clos à la lumière du soleil

temporel. Ges regards qui étaient à peine montés vers le jour et

vers le soleil du temps Pour éternellement furent clos à ces passagères,

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