Page:Pellerin - Le Bouquet inutile, 1923.djvu/86

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C’est l’heure tendre où notre émoi,
Dépouillé d’amertume,
Te voudrait plus toi, chère, et moi
Plus moi que de coutume.

Le fleuve balance un chaland ;
Le noyer, une branche ;
L’air joue, espiègle et nonchalant,
Dans ton écharpe blanche.

Garder l’instant déjà pressé…
L’heure glisse, s’essaime…
Pourquoi faut-il que ce qu’on aime
Ne soit que du passé ?



VII


Sur un banc à meilleurs moments,
Le valétudinaire
Dévore cinquante romans
De Marcelle Tinayre.