Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/105

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ceux qui les avaient remportées. Et c’est ici que nous verrons le second exemple de ce que nous annoncions en tête du volume : création, avec l’aide du peuple, d’un pouvoir fort qui devait se tourner contre le peuple. Nous verrons à la suite, durant cinq ou six siècles, la centralisation gagner lentement, s’emparer doucement des institutions de liberté comme des corporations pour les tourner en servitude, et, finalement conduire la France à sa ruine.

Le successeur et le descendant de ce Philippe Ier, en si fort embarras de réduire la bicoque d’un brigand, aura un jour tous les pouvoirs, de la Manche à la Méditerranée ; il pourra dire : l’État, c’est moi ; il distribuera tout, jusqu’au droit de travailler ; il épuisera la France à son gré, jusqu’au jour où celle-ci d’un violent effort, en 1789, brisera l’ancien régime.