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sans nourriture et sans soins.

Pour enrayer cela, il n’est besoin que d’un local, pas très grand, pourvu d’une ou deux infirmières avec tout ce qu’il faut pour soigner une grippe ou une indigestion et le téléphone pour appeler le médecin en cas de besoin.

Le malade se rend à l’infirmerie par l’ascenseur, il est soigné convenablement et sa famille est tranquille.

3° Une équipe ménagère qui fait le ménage des locataires. Elle vient le matin pendant que les occupants sont au travail. Balais, torchons, aspirateurs font leur œuvre. En rentrant le soir, le couple trouve le logement propre ; plus de seconde journée.

4° Un service de réparation et de blanchissage.

Le samedi matin on fait un paquet de son linge sale, des bas et chaussettes trouées, des chaussures et des vêtements déchirés. Le samedi suivant on trouve tout nettoyé et réparé. Plus d’heure d’ennui passée au raccommodage des chaussettes, ce symbole de l’esclavage féminin.

5° Une garderie d’enfants avec un jardin.

Que de gens de mauvais naturel blâment aigrement les mères de traîner au cinéma leur bébé. Certes le bébé ne s’amusera pas au cinéma, il n’est pas non plus un sujet de plaisir pour les spectateurs quand il pousse des cris perçants. Mais la mère a elle aussi besoin de distraction, si elle n’a personne à qui confier son poupon, force lui est bien de l’emporter avec elle.

La garderie d’enfants pourvue de lits, de jardin pour jouer, etc., libérerait la mère. Elle pourrait aller tranquillement s’instruire ou s’amuser, certaine que ses enfants sont en sécurité.

Des lecteurs vont penser que cette maison paradisiaque ne s’élèvera que dans un communisme lointain. Point ne lui est besoin de communisme. Tous ces services peuvent être payés par les locataires et être compris dans le loyer comme on y comprend aujourd’hui, dans les maisons modernes, le chauffage.