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PENSÉES DE MARC-AURÈLE.

II

Du père qui m’a donné la vie[1] : la modestie et la virilité, du moins si je m’en rapporte à la réputation qu’il a laissée et au souvenir personnel qui m’en reste[2].

III

De ma mère[3] : la piété et la générosité ; l’habitude de s’abstenir non pas seulement de faire le

    son éducation. Capitolin, Vie de Marc-Aurèle, ch. i, dit positivement : « Après la mort de son père, il fut adopté et élevé par son aïeul paternel. »

  1. Du père qui m’a donné la vie. Marc-Aurèle emploie cette expression pour distinguer son père naturel de son père adoptif, l’empereur Antonin le Pieux, dont il sera question plus bas, dans ce même livre, § 16.
  2. La réputation qu’il a laissée… au souvenir personnel. Marc-Aurèle pouvait juger de son père par ce qu’il en avait entendu dire plutôt qu’il ne pouvait en juger par lui-même. Il était fort jeune encore quand il devint orphelin ; mais on ne sait pas précisément quel âge il avait, sept ou huit ans peut-être ; Capitolin ne le dit pas. Son père se nommait Publius Annius Vérus, fils de M. Annius Vérus, dont il est parlé dans la note ci-dessus.
  3. De ma mère. Elle se nommait Domitia Lucilla et non pas Domitia Calvilla, comme le dit Capitolin, Vie de Marc-Aurèle, ch. i. Borghesi a rectifié l’erreur de Capitolin ; voir son mémoire dans le Giornale Arcadico, tome I, pp. 359–369 ; et M. Noël Desvergers, Essai sur Marc-Aurèle, p. 3 en note. Domitia Lucilla possédait une briqueterie dans un de ses domaines, et il reste une quantité de briques qui portent son nom comme