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LIVRE IX, § XII.
XI
Si tu le peux[1], instruis les gens et redresse-les ; si tu y échoues, n’oublie pas que c’est précisément à cet effet que la bienveillance t’a été accordée[2]. Les Dieux mêmes sont cléments pour les êtres qui te résistent ; et à leur égard, tant les Dieux sont bons, ils les aident à se donner[3] santé, richesse et gloire. Tu peux imiter les Dieux[4] ; ou, si tu ne le fais pas, dis-moi qui t’en empêche.
XII
Travaille sans cesse, non pas avec la persuasion que c’est un malheur pour toi de travailler[5],
- ↑ Si tu le peux. Voir plus haut, liv. V, § 28.
- ↑ La bienveillance t’a été accordée. La bienveillance doit être prise ici dans le sens de Charité.
- ↑ Ils les aident à se donner. Peut-être dans bien des cas serait-il plus exact de dire : « Ils les laissent se donner. »
- ↑ Tu peux imiter les Dieux. Voir le paragraphe précédent et la note.
- ↑ C’est un malheur pour toi de travailler. Il faut considérer le travail, non pas même comme une nécessité pour l’homme, mais comme un honneur et une dignité. À proprement parler, il n’y a que l’homme qui travaille, et c’est un pri-
également et les Dieux et les hommes. Le Créateur lui-même, l’arbitre de toutes choses, a pu écrire la loi du destin ; mais il y est soumis. Il obéit toujours ; il n’a ordonné qu’une fois. » De la Providence, ch. V.