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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

pas, aussitôt après le départ de son mari, à s’emparer d’une main ferme de toute l’administration de Kowalowka qui comprenait le haras et des fermes ou folwarks considérables. Chaque folwark avait à sa tête un économe qui rendait ses comptes à un des intendants ou officialistes du comte Vincent. Il y avait également deux fabriques d’eau-de-vie, deux moulins, et plusieurs auberges louées par des Juifs, qui payaient aussi entre les mains des intendants. Les payements se faisaient le plus souvent en nature, dans les folwarks, et en argent pour les auberges. Les moulins et les fabriques étaient dirigés par des employés du comte. C’est dans cette administration, aussi compliquée que vicieuse, qu’il s’agissait d’établir l’ordre et l’économie qui n’y avaient jamais régné.


LA COMTESSE HÉLÈNE AU COMTE VINCENT


« Mercredi 4 janvier, 8 heures 1/2 du matin.


» Tu viens de partir, et je ne trouve d’autre moyen de rendre le calme à mes sens qu’en t’écrivant. J’ai beau faire, je ne peux pas trouver dans la nature un cœur comme le mien,