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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

qui veille continuellement, jour et nuit. — Une compagnie monte la garde en bas de la maison ; dans la chambre, et sur les escaliers, il n’y a que quelques officiers de police ; vingt-deux tabourets entourent le lit de parade avec dix-huit marques de différents ordres, et les autres avec des portraits, bâtons, aigrettes, couronnes de lauriers, etc. On l’enterrera demain ; toute la ville et toutes les classes le sont allé voir ; il n’a pas du tout changé et a simplement l’air de dormir. »

Le comte va nous apprendre comment l’empereur s’y prit pour concilier la rancune violente qu’il gardait au fond du cœur contre Souwaroff avec l’ukase dans lequel il ordonnait de lui rendre les honneurs militaires, dus au premier capitaine de tous les peuples et de tous les pays :

« Ce matin S. M. l’Empereur a fait la revue de six bataillons de guides à pied, et comme ce spectacle réussit toujours bien sous les yeux du souverain, attire toujours beaucoup de monde, cela a fait grand tort à l’enterrement du maréchal qui a eu moins de spectateurs. Sa Majesté a été contente de la revue et a récompensé officiers et soldats.

» Quant au convoi funèbre, le voici : Le commandant de la police avec ses officiers, une cin-