» Ma bonne-maman et grand-papa ne négligent rien pour mon éducation, ils m’ont donné plusieurs maîtres. Je vais dîner chez eux presque toutes les semaines, ou ils viennent me voir chez madame Dumontet, qui a tous les soins imaginables pour moi ; vous savez sûrement que je suis chez elle en pension. On m’a dit, chère maman, que vous comptiez aller en France. Je me flatte que vous passerez à Vienne. Il ne manque plus à mon bonheur que de pouvoir vous assurer de vive voix du respectueux attachement avec lequel je suis, ma chère maman, votre très humble et très obéissante fille,
Sidonie devait être fort embarrassée pour écrire à une mère qu’elle ne connaissait pas et qui ne lui avait jamais donné signe de vie ; le peu d’abandon qui règne dans la lettre s’explique facilement. Hélène ne répondit pas, craignant le mécontentement de son mari qui semblait peu disposé à un rapprochement.
Enfin le printemps succéda à cet interminable hiver. Hélène avait obtenu de son mari de faire agrandir un petit jardin triste et sombre sur le-