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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

tiens avec la comtesse, qui ne négligea rien pour lui plaire ; au bout de quelques jours, jugeant le terrain bien préparé, elle lui laissa entrevoir son projet et la crainte de rencontrer de l’opposition du côté de la princesse mère, qui ne consentirait peut-être pas à se séparer de Sidonie. Le baron offrit ses bons offices, et le comte, se prêtant de bonne grâce aux désirs de sa femme, se montra d’un empressement et d’une politesse qui firent la conquête du baron des Cars : Celui-ci reparlit peu de jours après pour Vienne, enchanté des seigneurs de Brody.

Peu de lemps après l’arrivée du baron à Vienne, Hélène écrivait sur son carnet : « J’ai reçu trois lettres, une du prince de Ligne, une de la princesse Clary et une de Sidonie pour l’anniversaire de ma naissance. » C’était la première fois depuis dix-huit ans que les relations se renouaient entre les deux familles, et quoique les lettres ne fussent que de simples félicitations, la comtesse en tira un heureux augure et y répondit sur-le-champ.

Voici la lettre de Sidonie :