écouler deux ou trois jours pour s’assurer des sentiments du jeune homme, elle répondit au Grand-Chambellan :
» Il n’entre pas dans mes principes de contester les droits d’un père sur son fils ; pourtant j’ai payé cher la possession de mon enfant, puisque j’ai sacrifié pour lui mes droits sur votre cœur. Il a vécu près de moi pendant douze années, j’en ai toujours été parfaitement contente, sa présence pouvait seule me consoler de mon abandon, vous me l’ôtez une seconde fois !
» Qe mariage ne peut que causer un étonnement universel, il m’étonne moi-même chaque jour davantage, vu qu’une pareille union ne se forme guère qu’entre familles déjà unies par l’amitié et l’estime. Ici c’est tout le contraire. Cependant je me soumets à votre volonté. Mais il faut que le bonheur de mon fils soit le fruit de mon sacrifice. Il doit voir librement la jeune princesse, je veux être assurée qu’ils se conviendront. Alors je souffrirai moins de ma peine.
« Recevez, monsieur le comte, etc. »
Voici la lettre du jeune comte à son père :