Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
337
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


« 18 juin.


» Aussitôt que je fus habillé hier, François vint me prier de la part de sa mère de passer chez elle, cela m’a un peu contrarié, car je complais me reposer sans sortir ; j’y allai, elle me dit qu’elle partait pour la Grande-Pologne, que sa mère ne viendrait pas si elle ne l’allait chercher, et que, pour le bien des nouveaux époux, il est essentiel qu’elle fût présente au contrat ; qu’en attendant, elle me priait de conduire François à Tœplitz et qu’elle y viendrait dans trois semaines avec sa mère qui, aussi bien qu’elle-même, désire que ce projet réussisse ; voyant que son parti était pris, il a bien fallu être de son sentiment.

» J’y retournai encore ce matin pour m’assurer de ses projets et surtout de sa bonne volonté ; elle nous en a donné, à son fils et à moi, la certitude la plus complète. Elle est donc partie ce soir à cinq heures. François demeure dans la maison qu’elle avait louée en arrivant pour un an, et viendra faire ses repas chez moi. Il ira à Tœplitz avec moi où il sera moins gêné pour faire connaissance et moins gênant pour la maison de la princesse Clary.

» J’ai fait écrire à Tœplitz, pour être instruit du