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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


« Mercredi 24, au matin.


» Voici le résultat de mes sérieuses réflexions : considérant que le retard de la Grande-Chambellane et celui de la famille de Ligne me donnent une grande partie du temps nécessaire à mon projet, je pars demain pour Tœplitz, où j’installe François, puis je pars pour Brody ; j’y reste huit à dix jours, et reviens en moins, et je repars pour être en moins d’un mois à tes pieds et dans tes bras, ma chère, mon aimable Hélène. Oh ! combien cette idée est consolante pour moi ! Réfléchis bien, mon ange, et tu verras que je prends le parti le plus raisonnable, surtout pour employer tous nos moments de la manière la plus utile pour nos circonstances.

» Adieu, ma chère Hlélène, je t’écrirai de Tœplitz et de partout où j’en trouverai la possibilité. J’espère que tu ne doutes pas que le premier besoin de mon cœur est de te dire combien je t’aime et pour la vie.

» Adieu, cher ange. »


La colère du « cher ange », à la réception de ces lettres, est indescriptible.