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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

que François a déjà fait connaissance avec eux et qu’il a l’air de n’être point gêné dans leur société ; sa lettre est naturelle, pleine de sensibilité et réellement bien écrite ; je suis fâchée que tu ne sois pas là et il est probable que c’est ce qui fera manquer l’affaire. Je dois croire que tu y attaches moins de prix que tu ne disais, puisque tu n’en as pas fait ton premier soin, et, en ce cas, je serais bien aise qu’elle ne se fasse pas…

» Je ne veux pas vivre à Paris sans toi, j’ai refusé d’y venir seule et je peux dire que c’est un piège de m’y avoir amenée pour m’y laisser. Aucune des personnes qui m’ont connue et qui me connaissent ne jugeraient sur la légèreté apparente de mon extérieur que je suis capable d’un sentiment si profond et si durable ; moi-même, si je n’en avais pas fait l’expérience, je ne m’en serais pas crue susceptible ; il n’est que trop vrai, pourtant, que ce sentiment est ma vie, que rien ne peut m’en tenir lieu ni m’en distraire… »


LA PRINCESSE SIDONIE À SA MÈRE


« Tœplitz, ce 18 juillet.


« Je ne puis assez vous remercier et vous dire, ma chère maman, le plaisir que m’ont fait toutes