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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

Alors on lui offrit Hullin, refusé : le ministre de la guerre Clarke, refusé. On ne traiterait avec aucun ministre de Bonaparte, mais avec les maires et le commandant de la garde nalionale, maréchal Moncey. La joie se répandit quand on vit revenir le parlementaire avec une branche verte à la main, escorté de deux officiers de la garde nationale. Alexandre ordonnait de se dépêcher, parce que le lendemain, à sept heures du matin, Paris serait bombardé. On demanda vingt-quatre heures, refusé ; on dressa donc la capitulation et malgré les oppositions de Hullin, qui de rage quitta Paris, le maréchal Moncey et les douze maires signèrent. M. de Colin accompagna le parlementaire qui la portait à Alexandre : on lui ôta son épée quand il s’approcha de l’empereur, de sorte qu’il dit : « Sire, pardonnez si un gentilhomme français se présente devant vous désarmé. » Àlexandre répondit : « On vous a ôté votre épée, monsieur, voulez-vous la mienne ? »

» Bientôt on annonça que la capitulation était signée, que l’empereur Alexandre, le roi de Prusse, accompagnés des princes de leur sang, du prince Schwarzenberg et d’un corps d’armée entreraient dans Paris, le lendemain à dix heures. Les troupes de ligne eurent ordre de sortir et